Du mardi 28 juin 2022
Au dimanche 13 novembre 2022
Consulter notre site internet ou le programme pour les horaires détaillés
Exposition
La représentation de l’ennemi au cinéma évolue tout au long du XX siècle. Pendant la Première Guerre mondiale, les films documentaires et les fictions servent la propagande. Chaque camp représente ses soldats comme des héros, les ennemis comme des barbares. Mais dès la fin du conflit, c’est le pacifisme qu’on honore : « Plus jamais ça », comme le laisse entendre le J’Accuse d’Abel Gance (1919).
La première rupture réelle dans la figuration de l’ennemi a lieu lorsqu’arrivent dans les salles Les croix de bois de Raymond Bernard, en 1931. Pour la première fois dans un film français, l’Allemand est représenté sous des traits humains, sous la forme d’un combattant comme un autre. Peu à peu, cette approche plus humanisée de l’ennemi d’hier se renforce, avec des films emblématiques tels que L’homme que j’ai tué (1932), du germano-américain Lubitsch, le cinéma expressionniste de G. W. Pabst, ou dans La grande illusion de Jean Renoir (1937), qui a en grande partie été tourné en Alsace. A la veille de la Seconde Guerre mondiale et avec la montée des nationalismes, c’est un retour en arrière : les poncifs de 1914-1918 ressurgissent pour servir la propagande.
Du mardi au samedi: 10h00 – 17h30
Dimanches et jours fériés : 10h00 – 18h00
Lundi fermé