OUVRAGE MAGINOT A5 BOIS DU FOUR

Qui sommes-nous ?

Restauration à l'identique de l'ouvrage Bois du Four de la Ligne Maginot, fleuron du patrimoine architectural militaire et sidérurgique du Pays-Haut

Notre Association loi 1901 est responsable de l’ouvrage fortifié A5 Bois du Four, construit entre 1931 et 1933.

Site monolithe, le A5 constitue le plus gros bloc de béton coulé sur la fameuse position défensive. Il fut dessiné par le capitaine du génie Marcel Isidore Ollagnier, vétéran décoré de la Grande Guerre, héros de la guerre des mines et construit par l’entreprise d’Arnold Monod, le père du Tunnel sous le Mont-Blanc, dont il imagine le tracé dès les années 1920.

Situé face au fer de lance de l’offensive allemande du 10 mai 1940 au sud du Luxembourg et de la Belgique, le A5 Bois du Four joua un rôle important de part ses observations et protégea sans relâche, sous son feu d’artillerie et au cœur du mois de juin 1940, le « mois maudit », les casemates d’infanterie placées sous sa protection. Invaincus, ses défenseurs ne firent rien que leur devoir, mais tout leur devoir, alors que tout s’effondrait autour d’eux.

Comme pour une bonne partie de la ligne Maginot, l’Occupant ne lui pardonna pas sa résistance. L’équipage invaincu fut conduit en captivité, et l’ouvrage fut intégralement ferraillé.

Récupéré à l’état d’épave humide en 1944, le Bois du Four resta dans cette situation jusqu’en 1992, date de son achat par la commune de Villers-la-Montagne. Ainsi le A5 fut pris en charge par notre Association la même année.

33 ans plus tard, l’ouvrage A5 Bois du Four est désormais le Conservatoire de la vie quotidienne des troupes de forteresse. Se démarquant des codes muséographiques classiques, il propose une découverte immersive des conditions de vie des équipages de la ligne Maginot à travers l’armement, les équipements traditionnels, mais également les objets utilitaires civils rapportés de permission, dont de nombreux fragment sont découverts lors de fouilles extérieures. Notre musée fait ainsi la part belle aux faïences de Longwy, tant l’on en retrouve en quantité, au milieu d’artefacts militaires, dans les fonds de tranchées de notre secteur.

Cherchant à toucher au plus près l’univers mental des soldats du béton, notre association est également précurseuse dans le sauvetage des fresques murales réalisées par les combattants mobilisés, dans l’attente de l’épreuve du feu. Ces œuvres d’art exécutées parfois à trente mètres sous terre sont en grand danger de disparition. Nous avons mis au point des procédés de sauvetage inédits nous permettant aujourd’hui, avec l’autorisation des bases de défense de l’Est et la validation de la DELPAT, d’extraire de forts désaffectés et dangereux, ces témoignages uniques, fragiles et émouvants, légués par les équipages de la ligne Maginot.

Après trente années d’effort, l’ouvrage A5 Bois du Four est aujourd’hui restauré à 100% en surface.

Entre autres particularités, de Dunkerque à Menton, le Bois du Four est le seul ouvrage de la ligne Maginot à être en mesure aujourd’hui de présenter trois observatoires cuirassés entièrement équipés de leurs périscopes, à disposer d’une tourelle de mitrailleuses de première génération, d’une chambre de tir pour mortiers de 81 mm de type B, d’une installation central radio / local radio complète, d’une salle des machines équipée de moteur CLM LC4 uniques en leur genre.

Depuis peu, le A5 Bois du Four est le seul ouvrage d’où peuvent être perçus 7 km linéaires de Muraille de France, de la casemate de Verbusch au fort de Latiremont.

Soucieuse du détail et de redonner à l’ouvrage sa physionomie d’origine, l’Association a récemment remis au jour la tranchée originelle reliant le A5 à l’arrière et les futurs projets ne manquent pas.

Responsable