Sedan, asile des factieux 1641-1642

L'événement

Conférence

À partir de 1636, Frédéric-Maurice de La Tour d’Auvergne accueille à Sedan le comte de Soissons, prince du sang, et fait de sa principauté un repaire de princes dévots. En effet, aux côtés de Gaston d’Orléans, Louis de Bourbon s’est impliqué dans une conspiration visant à faire enlever et/ou assassiner Richelieu. S’engagent alors de longues négociations entre les partis : d’une part le prince de Sedan qui affirme sa souveraineté, d’autre part la monarchie qui en dénonce l’outrecuidance et rappelle son protectorat. Alors que dès février 1637 « le Grand Monsieur » fait le choix de se soumettre, Louis XIII en espère de même du comte de Soissons. Craignant pour sa sécurité, ce dernier s’y refuse et oppose des conditions jugées irrecevables par la France. En juillet 1637, le plus célèbre réfugié de France obtient finalement de pouvoir rester durant quatre années à Sedan. Néanmoins, alors que Bourbon et La Tour d’Auvergne entretiennent des intelligences avec les Espagnols, l’affaire revient sur le devant de la scène avant le terme échu. Exigeant le retour de Louis de Bourbon à la cour, Richelieu suspend la participation française à l’entretien de la place et de la garnison sedanaises. Cette décision jette plus avant le prince de Sedan dans les bras du parti espagnol. Dès lors une guerre internationale s’annonce imminente : le comte de Soissons, les ducs de Guise et de Bouillon traitent avec les partis impérial et espagnol et rédigent le Manifeste pour la justice des armes des princes de la Paix.
L’affrontement a lieu le 6 juillet 1641 sur La Marfée, aux portes de Sedan. Bien que prestigieuse, la victoire du duc de Bouillon est en bonne partie annihilée par la mort accidentelle du comte de Soissons. Alors que la retraite des troupes françaises déroutées conduit au saccage du Raucourtois, les deux camps se mettent en quête d’un terrain d’entente.

Informations pratiques

Entrée libre