Le vendredi 20 janvier 2017
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Projection
Vendredi20 janvier 2017 – 20h00 – Cinéma Caméo Ariel (24 rue du Palais 57000 METZ) – Gratuit – Une histoire oubliée. Les travailleurs indochinois en Lorraine –un film de Ysé Tran avec la collaboration de Pierre Daum.
Projection en avant-première suivie d’un débat avec l’équipe du film et les descendants de travailleurs indochinois.
Afin de remplacer la main-d’œuvre mobilisée, le « plan Mandel » élaboré en 1938 par Georges Mandel alors ministre des colonies prévoyait la mobilisation de travailleurs coloniaux destinés à renforcer les manques liés à la mobilisation des hommes. Environ 20000 travailleurs indochinois arrivent en France au début de la Seconde Guerre Mondiale. Le Service de la main-d’œuvre indigène nord-africaine et coloniale (MOI) est chargé au sein du ministère du travail de recruter les travailleurs coloniaux requis, de les acheminer par bateaux et de les mettre au service des industries de la défense nationale. La majorité des recrutements est effectuée de force au sein de la paysannerie pauvre des protectorats de l’Annam, du Tonkin et de la colonie cochinchinoise. Ces ouvriers non spécialisés sont pour la plupart employés à des travaux forestiers, agricoles et industriels notamment dans les usines d’armement et les poudrières. Après la défaite française, ils sont logés dans d’immenses camps de la zone libre et soumis à une discipline militaire ainsi qu’à des conditions de vie très dures. À la Libération, la majorité de ces hommes aspire à un rapatriement rapide, reporté à cause de la désorganisation de l’après-guerre et des événements qui affectent l’Indochine française. Quelques centaines de travailleurs indochinois stationnent dans le fort de Queuleu entre 1948 et 1950 : 537 en octobre 1948, 438 en décembre 1948, 323 en mars 1949, 296 en avril 1949, 188 en mai 1949, 163 en août 1949, 176 en septembre 1949, 213 en octobre 1949, 156 en décembre 1949, 191 en janvier 1950, 35 en avril 1950 (les rapatriements vers le Viet Nam s’accélèrent à cette période), 79 en mai 1950. A la souffrance de l’exil, succèdent alors l’exaspération et la colère. En écho au mouvement indépendantiste vietminh en Indochine, les travailleurs indochinois revendiquent en métropole leur émancipation et l’égalité des droits avec les autres travailleurs. Quelques graffitis témoignent encore aujourd’hui de leur présence dans le fort de Queuleu.
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Article du Républicain Lorrain du 01/12/2015.
Article du Républicain Lorrain du 20/12/2015.
Article du Républicain Lorrain du 12/09/2016.