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Avr.

Des troupes de passage aux troupes en garnison. Frictions, tensions et cohabitation (XVIIe-XVIIIe siècles)



Dates et horaires

Le samedi 22 avril 2023
17h00 à 18h30



Lieu

Amphithéâtre Pierre Mendès-France
Corne de Soissons, Rue des Anciens d'Afrique du Nord
08200 Sedan

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L'événement

Conférence

Résumé

Dans toutes les villes qui, à l’époque moderne, ont eu à accueillir des soldats, des phénomènes comparables s’observent. Cela débute par l’arrivée de troupes pour lesquelles la municipalité ne dispose d’aucune infrastructure. Il faut les loger, les nourrir, leur permettre de se chauffer. On réquisitionne, ici une chambre, là du bois ou des chandelles. Outre la complexité logistique de cette organisation, très vite, les premières plaintes surviennent. Tumulte, agressivité, violence, larcins… Les tensions sont rapidement exacerbées, d’autant que ceux qui en ont le pouvoir – le clergé, les édiles – tentent d’échapper à la contrainte. Rapidement, le constat est partagé : il faut, autant que faire se peut, atténuer les dissensions, en limitant et en encadrant les contacts. C’est précisément le rôle assigné aux casernes, intégrées dans des quartiers militaires qui, s’ils ne sont pas étanches, permettent d’isoler civils et militaires.

Par sa situation, la ville de Sedan s’est évidemment retrouvée confrontée à cette situation. « La ville étant, par sa situation entre la Flandre, l’Allemagne, des plus exposées des frontières du royaume aux passages des troupes du roy, il n’y a point de place qui ait plus besoin que celle-cy du secours des cazernes pour y recevoir et loger les-dites troupes, lesquelles étant dispersées chez les habitants les troublent extremement dans leur commerce et principalement dans la manufacture de draps, qui commence à y devenir considérable » (AM Sedan, CC371). Cela amène, notamment à partir du rattachement définitif au royaume de France en 1651, à développer ces nouvelles infrastructures, la caserne du Ménil (1691), d’abord, qui deviendra le quartier Fabert, puis avec la caserne de la corne de Torcy (1767), qui deviendra le quartier McDonald.

Présentation de la conférencière

Camille Crunchant est doctorante en histoire moderne à Cergy-Paris Université, sous la direction de François Pernot, son sujet de thèse est le suivant : « L’empreinte militaire dans les villes de frontières entre Meuse et Rhin : comment l’armée façonne l’espace lotharingien (XVIe – XVIIIe siècle) ». Ses domaines de recherche sont l’histoire militaire, l’histoire des armées, l’histoire des frontières du XVIe siècle au début du XIXe siècle.

 

 


Informations pratiques

Entrée libre

Période
Du 16e au 18e siècle 1500-1648 1649-1789
Thématique
des territoires
territoires urbains
Lieu étudié