Un haut fourneau dans la tête

L'événement

Exposition

Au début de l’hiver 1978, de Longwy à Villerupt, les gigantesques silhouettes des derniers hauts fourneaux en fonctionnement semblent tenir encore en respect les lourdes menaces qui pèsent sur leur avenir. Personne n’imaginait alors l’ampleur du désastre qui allait s’annoncer le 9 décembre  : 14  000 suppressions d’emplois en Lorraine dont 5 400 dans le Pays-Haut.

Le choc est terrible !

Alors que la colère monte dans les cités ouvrières, Sylvain Dessi, enfant de l’immigration italienne, né au pied des hauts fourneaux de l’usine de la Chiers, saisit son appareil photo pour témoigner de ce moment clé d’une longue histoire industrielle. Photographiant les révoltes ouvrières de l’époque face à la menace de la disparition des usines, il s’invite au milieu des fondeurs et aciéristes pour fixer sur la pellicule les ultimes coulées avant de parcourir les friches de plus en plus nombreuses, marquant la désindustrialisation.

L’exposition « Un haut fourneau dans la tête  », c’est d’abord le vide de la friche, celui qui semble avoir englouti toute notre culture industrielle. Mais demeurent pourtant ce décor de théâtre et cette belle histoire pour la dignité toujours bien ancrés au fond des pensées de nombreux Lorrains.

Cette culture se transmet par la réunion dans cette exposition des clichés de Sylvain Dessi et d’une Cité de papier, maquette sonore autour de la mine de fer réalisée par des élèves de 4^e du collège Joliot-Curie de Tucquegnieux, en collaboration avec la compagnie La Bande Passante, dans le cadre d’une action soutenue par Scènes et territoires et la communauté de communes Cœur de Pays-Haut.