Le samedi 6 avril 2024
15h00 à 15h30
Conférence Salon ou festival
Samedi 6 avril à 15h au théâtre de Sainte-Marie-aux-Mines
Jérémy Gracio, responsable d’opération archéologique à l’Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP) vous propose une conférence intitulée : « Vestiges de l’exploitation du sel et sondages salins à Varangéville-Lenoncourt (54) »
Les sondages archéologiques réalisés sur les communes de Varangéville (54) et de Lenoncourt (54) au cœur de l’exploitation salifère de la Mine Saint-Nicolas ont permis de mettre en évidence quatre bâtiments en lien avec l’exploitation du sel dans la vallée de la Roanne datés de la seconde moitié du XIXe siècle et de la première moitié du XXe siècle. Quatre sondages se répartissent sur deux secteur bien distincts, l’un sur la commune de Varangéville (54) avec les sondages 1 et 2, le second sur la commune de Lenoncourt (54) avec les sondages 3 et 4. Ces sondages ont une superficie moyenne de 131 m² pour une profondeur moyenne de 2,65 m. Quatre bâtiments encore bien conservés ont été mis au jour et sont en lien avec l’exploitation du sel dans la vallée de la Roanne au cours du dernier quart du XIXe siècle jusqu’au début du XXe siècle. À la suite de l’effondrement du sol situé à l’aplomb des mines de Varangéville (54), situées en profondeur, le 31 octobre 1871 (Bérest et alii, 2010), les modes d’exploitation du sel dans ce secteur vont être transformées. Désormais les sondages salins vont être réalisés dans des bâtiments individuels, qui permettront l’exploitation du sel depuis la surface. Chaque édifice, aux fondations en moellons de pierres calcaires (sondage 1, secteur 1), en béton (sondage 3 secteur 2) ou en blocs d’aggloméré de crassier (sondage 4, secteur 2), sera composé d’un chevalement en structure métallique à l’aplomb de l’avant puit situé dans une « cave », qui sera lui-même recouvert par une structure, parfois pyramidale, réalisée en essentage de planche de bois, recouvert de tuiles en fer galvanisé sur certaines faces extérieures. Le chevalement permet de manœuvrer les différents tuyaux qui forment la conduite principale en fer, qui descend en profondeur entre 90 m et 170 m. De l’eau claire est alors envoyée en profondeur pour diluer le sel gemme et extraire une saumure qui sera ensuite traitée dans les salines à proximité. La mine Saint-Nicolas à Varangéville (54) est la seule mine de sel gemme encore en exploitation en France actuellement avec un puit principal qui descend à 160 m de profondeur.
Conférence proposée à l’occasion des Journées d’Histoire Régionale
La participation à la conférence ainsi que l’accès à l’ensemble des Journées d’Histoire Régionale sont gratuits et ouverts à tous.