22
Jan.

Conférence “Progères médicaux à l’occasion de la Grande Guerre”



Dates et horaires

Le mardi 22 janvier 2019
Consulter notre site internet ou le programme pour les horaires détaillés



Lieu

13 rue de Rigny
54200 Toul

Voir l'itinéraire


L'événement

Conférence

Conférence de François Eulry, médecin général inspecteur, organisée par le Cercle d’Etudes Locales du Toulois.
La Grande Guerre, responsable d’un nombre massif de morts et blessés, fut d’abord l’occasion de revoir dans l’urgence, dès septembre 1914, la stratégie irréaliste et inadapté du Service de santé militaire (SSM): il fallut faire place immédiate à la chirurgie de l’Avent et au triage raisonné des blessés, à chaque étape de la chaîne d’évacuation, deux piliers plus que jamais d’actualité en OPEX et lors de catastrophes ou de terrorisme de masse.

Ce fut l’occasion, en l’absence d’antibiotiques, de prévenir la gangrène gazeuse toujours mortelle, par l’usage de la liqueur de Dakin et Carrel; de progresser dans la chirurgie et le traitement orthopédique des membres, d’inventer au Val-de-Grâce les techniques de soin et de réinsertion des «Gueules cassées»; d’améliorer les techniques d’anesthésie déjà connues et de découvrir la prise en charge du «choc de guerre» (hémorragiqueet/ou infectieux principalement); de créer la radiologie de l’Avant avec les véhicules spécifiques du SSM complétés plus tard par ceux de la courageuse Marie Curie, permettant de repérer les projectiles dans les trois plans de l’espace, grâce, par exemple, au compas du médecin major Hirtz; de vaincre la terrifiante typhoïde par une vaccination de masse dans les tranchées grâce au vaccin mis au point par Hippolyte Vincent au Val-de-Grâce; d’assurer une prévention efficace contre l’épidémie de paludisme dans l’Armée d’Orient, dont l’hématozoaire avait valu le prix Nobel (1907) à Alphonse Laveran, professeur d’hygiène au Val-de-Grâce; d’assurer les conditions d’hygiène générales et spécifiques (typhoïde, paludisme) les meilleurs possibles; enfin de reconnaitre puis de prendre en charge les troubles psychiatriques de guerre, des techniques tombées ensuite dans un oubli relatif jusqu’à la première guerre du Golfe, au conflit des Balkans, et aux interventions de nos soldats dans le monde, où ils sont au premier plan; enfin d’assurer la rééducation et la réinsertion familiale et sociale des mutilés ou malades chroniques du fait de la guerre (en particulier code des pensions où la charge de la preuve – enfin! – incombe à l’État).

Cette présentation est l’occasion de brosser quelques portraits, en particulier celui de deux médecins exceptionnels, deux femmes: Suzanne Noël et Nicole Girard-Mangin.

Lieu : salle des Adjudications

Aucun visuel
Terminé en 2019