Le vendredi 15 novembre 2024
18h00 à 19h38
Conférence
Les couleurs ont, de tout temps, été des marqueurs symboliques qui ont évolué avec le temps et les cultures. Par exemple, le jaune était la couleur des fous à l’époque médiévale. Le “fou du roi”, qui était autorisé à (presque) tout dire au souverain, portait le même jaune que l’on retrouve encore actuellement sur le joker des jeux de cartes alors qu’aujourd’hui le jaune est une couleur “positive”, solaire. Le bleu a généralement était le marqueur de la douceur, de la vérité ou des activités intellectuelles. Avec le culte catholique de la Vierge Marie, il a acquis une signification de féminité et de pureté. Le vert est souvent la couleur de l’espérance, dans la victoire pour les rubans de décorations militaires ou pour les pieds de verres à vin alsaciens porteurs du désir de redevenir français après 1870. Depuis l’antiquité, le rouge est synonyme de force et de virilité. C’est la couleur du pouvoir, caractéristique du laticlave pourpre des sénateurs romains. Ainsi, lorsqu’à partir de l’époque médiévale se développent les ordres de chevalerie puis les décorations et distinctions telles que nous les connaissons aujourd’hui, la couleur rouge prend une place significative dans les rubans des décorations depuis, sans être exhaustif, l’ordre de la Toison d’or fondée par le duc de Bourgogne en 1430 jusqu’à la Légion d’honneur, créée en 1802 par Napoléon, en passant par l’ordre de Saint Louis conçu par Louis XIV.